Et si un voyage changeait tout ?
Un couple part une semaine en Israël… et leur vie bascule. Pourquoi ? C’est ce que j’ai voulu raconter dans ce livre.
Tout commence là : Plateau du Golan, Pessah 2005.
Pourquoi j’ai écrit ce livre
Ce n’est pas un essai, ce n’est pas un cours… c’est un roman. Parce que parfois, les histoires portent mieux que les discours.
Et vous ?
Chacun trouvera dans le livre autre chose : un voyage, une réflexion, une émotion. Et vous, qu’y trouverez-vous ?
Pourquoi avoir choisi d’ouvrir le livre avec l’arrivée d’un jeune couple dans un logement sommaire au Golan, plutôt que dans une scène plus “carte postale” d’Israël ?
Ce décalage prépare le terrain : ce livre ne sera pas une brochure touristique mais un cheminement intérieur. Le couple, dès son arrivée, se sent bousculé et le lecteur comprend que cette aventure ne sera pas un repos mais une remise en question.
Le Rav du séjour compare le lien du peuple juif à la Terre d’Israël à celui d’un homme avec sa femme. Pourquoi cette métaphore ?
Parce qu’elle frappe immédiatement. Une maison, une voiture, on peut les remplacer. Une épouse, non. C’est une part de soi-même, un lien vital.
Une âme dans le ciel s’est divisée dans deux corps dans ce monde puis au mariage il y a retrouvailles entre ces deux âmes. Ces retrouvailles, correspondent exactement à ce qui se passe entre le peuple et sa terre.
Vous donnez la parole à un personnage qui dit : “Je ne veux pas envoyer mon fils mourir à l’armée”. Pourquoi cette phrase brutale ?
Parce que c’est une vraie objection. Beaucoup de Juifs de diaspora l’expriment : aimer Israël, oui ; mais voir ses enfants risquer leur vie, non. Le Rav ne balaie pas cette peur, il la prend au sérieux. Mais il la met en perspective : la mort existe partout, et mourir pour défendre son peuple a un sens que n’ont pas les tragédies de l’exil. C’est un débat que je voulais poser sans fard, dès le début du livre.
Vous parlez d’“intuition collective”. Que voulez-vous dire par là ?
De la même manière que chaque individu a une conscience morale immédiate – par exemple ne pas rester passif devant une injustice –, le peuple juif dans son ensemble possède une intuition collective. Elle le pousse vers Israël, le relie à sa terre, le fait vibrer en chantant Yeroushalaïm shel zahav ou Oh Kinneret. Ce n’est pas rationnel, mais c’est une force qui a accompagné toutes les générations. C’est un feeling, une inspiration.
Pourquoi comparer chaque Juif à une lettre d’un Séfer Torah ?
Parce que cela dit la dimension collective : une seule lettre manquante rend le rouleau inutilisable. De même, chaque Juif est indispensable. Nous ne sommes pas des individus dispersés mais une nation, et une nation a une terre. C’est notre intuition collective qui souffle à l’oreille de chaque juif en exil : Le temps de rentrer à la maison est arrivé et ta maison c’est la Terre d’Israël.
Vous critiquez l’éducation juive en diaspora qui oublie Israël. Pourquoi ?
Parce que beaucoup de rabbins ou enseignants parlent du Shabbat, de la cacherout, de la pureté familiale… mais évitent le sujet d’Israël. Ils pensent que ce n’est pas audible ou secondaire. Le Rav affirme que c’est une erreur monumentale : au contraire, la force du judaïsme en exil vient de l’ancrage à Israël. Oublier Israël, c’est couper la racine. C’est ainsi que des communautés entières ont disparu.
Vous citez des exemples historiques précis : Alexandrie, Worms, Salonique, Djerba. Pourquoi ces rappels ?
Le confort en exil est trompeur, tôt ou tard il se brise.
Vous écrivez : “À force de croire que Berlin c’est Jérusalem, D. envoie un vent de tempête”. Que signifie cette phrase ?
C’est une image forte pour dire que l’histoire nous rappelle toujours à l’ordre. Quand un peuple juif croit pouvoir remplacer Jérusalem par Berlin, Paris ou Varsovie, les persécutions le déracinent malgré lui. C’est dur, mais c’est une leçon que l’histoire répète : l’exil n’est jamais une maison durable.
Pourquoi insister sur la simplicité vestimentaire des Israéliens au seder, face aux Français en costume et robe de soirée ?
Parce que c’est le choc culturel dans toute sa force. Pour les Français, fête = élégance, bijoux, habits raffinés. Pour les Israéliens, fête = naturel, chemise blanche, sandales, sans apparat. Ce contraste révèle deux mentalités : l’une vit encore dans la forme héritée de l’exil, l’autre incarne une simplicité décomplexée. Et pour le jeune couple, c’est une première confrontation douloureuse.
Vous évoquez la jeunesse du personnage Sarah dans un milieu ultra-orthodoxe qui ne parlait pas d’Israël. Pourquoi ce rappel ?
Parce que cela explique sa douleur. Pour elle, Israël n’était pas une valeur en soi, le sionisme n’était pas intégré à son éducation. Yom Haatsmaout n’était pas fêté, Hatikva jamais chantée. Arriver au Golan bleu-blanc, symbole des pionniers, c’était une rupture radicale. Le roman montre la distance entre deux mondes.
Vous intégrez un dialogue imaginaire entre un père et sa fille quittant Babylone. Pourquoi ?
Pour rendre concret ce drame. Ce ne sont pas seulement des chiffres ou des mouvements de population : ce sont des vies, des familles séparées, des larmes. La fille part par idéal, le père reste attaché à sa sécurité financière. Le roman veut que le lecteur ressente dans sa chair la douleur et la grandeur de ces choix.
Vous citez Napoléon découvrant des Juifs pleurant Ticha Béav. Pourquoi cette anecdote ?
Parce qu’elle illustre la force unique de la mémoire juive. Un peuple qui pleure une tragédie vieille de 2000 ans est un peuple qui ne disparaît pas. Napoléon lui-même en conclut que ce peuple retournera un jour sur sa terre.
Vous terminez le chapitre 2 sur Vayehi érev vayehi boker, “il y eut un soir, il y eut un matin”. Pourquoi ce verset comme conclusion du chapitre ?
Parce qu’il résume l’espérance juive : après l’obscurité vient toujours la lumière. Après l’Égypte, le Sinaï ; après Haman, le Temple ; après Hitler, l’État d’Israël.
Pourquoi insister sur le symbole des enfants sabras, piquants à l’extérieur mais doux à l’intérieur ?
Parce que ces enfants illustrent toute une génération israélienne. Ils paraissent insolents, téméraires, parfois durs, mais au fond ils ont un cœur tendre. Le Rav Aaron explique que le Zohar avait déjà décrit cette génération messianique : extérieurement rebelle, mais intérieurement bonne. C’est un portrait qui choque les adultes venus de France, mais qui dit beaucoup sur la vitalité de cette jeunesse.
Vous introduisez le témoignage de Tsvi, ancien combattant traumatisé. Quel rôle joue ce récit dans le chapitre 3 ?
Il rend concret le prix payé par cette jeunesse. Tsvi raconte la guerre, les chars en flammes, les camarades blessés. Sa voix dit la douleur de ceux qui ont connu l’enfer. Le Rav s’appuie sur ce témoignage pour montrer que parler de “peur de l’enfer” n’a plus de sens pour eux : ils l’ont vécu. Ces soldats ne peuvent adhérer à la Torah que par amour et compréhension, pas par menace.
Vous introduisez l’idée de “Jérusalem d’en bas” et “Jérusalem d’en haut”. Pourquoi cette distinction ?
Parce qu’elle dit la tension spirituelle de cette génération. D’un côté, ils veulent toucher aux grands idéaux (la Jérusalem d’en haut), mais ils n’y parviennent pas, puisqu’on dit que D. ne rentre pas dans la Jérusalem d’en haut tant qu’Il n’est pas rentré dans la Jérusalem d’en bas. C’est pourquoi, nous devons lui frayer un chemin vers cette Jérusalem d’en haut, l’aider à trouver la porte de la ville, puisqu’elle aspire à quelque chose de beaucoup plus haut. Nous devons la faire goûter aux délices des secrets de la Torah, lui expliquer la raison des choses pour lui donner envie de s’élever même si elle n’applique pas encore toutes les mitsvot et lui faire comprendre que tout ce que à quoi elle aspire est déjà contenu dans la Torah.
Chmouel, étudiant français, évoque les jeunes qui partent en Inde ou en Amérique du Sud. Pourquoi ce détour ?
Parce que c’est une réalité : beaucoup de jeunes israéliens, après le bac ou l’armée, cherchent ailleurs ce qu’ils n’ont pas trouvé dans leur judaïsme. Ils veulent découvrir d’autres sagesses, d’autres horizons. Mais le Rav insiste : s’ils connaissaient la profondeur de la Torah, ils verraient que tout ce qu’ils cherchent se trouve déjà dans leur tradition.
Vous terminez le chapitre 3 sur l’image du nain sur les épaules d’un géant. Pourquoi cette métaphore ?
Parce qu’elle résume la place paradoxale de cette génération. Elle peut sembler petite, insolente, vide, mais elle est portée par des millénaires de Torah, de sacrifices, de fidélité. Même un nain, sur un géant, voit plus loin que le géant. Les jeunes héritent d’un immense capital spirituel, et c’est cela qui les rend capables de viser haut malgré leurs failles.
Pourquoi ouvrir le chapitre 4 sur la révolte d’Eyal : “Pourquoi m’avez-vous volé mon D. ?”
Parce qu’elle résume la douleur de toute une génération. Des jeunes Israéliens issus de familles venues du Maghreb ou d’ailleurs ont été privés de leur tradition au nom du modernisme. Eyal exprime cette colère : on a voulu lui ôter la Torah, mais au fond il a soif de savoir.
Comment le Rav Aaron explique-t-il cette rupture ?
Il rappelle que les pionniers laïques voyaient la religion comme un frein. Pendant 2000 ans, les rabbins avaient mis l’accent sur la Torah et les mitsvot pour maintenir le peuple en vie en exil, sans rapport avec la matière. Les pionniers, eux, voulaient construire la terre par le travail et ont donné un coup de pied à la Torah. C’est ce malentendu qui a coupé des familles de leur héritage.
Pourquoi dire que “l’air d’Israël rend intelligent” ?
Parce que de nombreux Sages l’ont constaté : en montant en Israël, des portes de compréhension s’ouvrent. L’air pur de cette terre favorise l’imagination et même la prophétie. C’est une dimension spirituelle unique qui ne se trouve pas ailleurs.
Le Rav reconnaît que ce n’était “pas si mal” que les laïcs aient construit le pays. Pourquoi ?
Parce qu’ils l’ont fait avec une rigueur et un standard élevé. Si cela avait reposé uniquement sur des religieux, peut-être aurait-on construit a minima, afin de ne pas perdre de temps pour l’étude de la Torah. D. conduit l’histoire même à travers ceux qui ne comprenaient pas encore la Torah.
Pourquoi parler d’un “premier étage” matériel et d’un “second étage” moral à bâtir ?
Parce que le processus est graduel. Le premier temps : routes, hôpitaux, infrastructures. Le second : dévoiler la morale divine, l’universalité d’Israël. L’étape actuelle, c’est d’apporter au monde la lumière de la Torah.
Pourquoi dire que la réalité parle plus fort que les débats rabbiniques ?
Parce que l’histoire a tranché : les Juifs sont revenus en Israël avant même de faire téchouva. Les discussions talmudiques sur les serments ou la pureté étaient réelles, mais la Shoah et la renaissance de l’État ont créé une nouvelle réalité que personne ne peut nier. Aujourd’hui, la quasi-totalité des Grands de la Torah et des étudiants en Yéshiva se trouvent en Israël.
Que révèle le retournement du Rav Teichtal pendant la Shoah ?
Qu’une grosse partie du monde orthodoxe a pris conscience trop tard du danger. Lui, qui écrivait contre le sionisme, comprend dans les greniers de Hongrie que si les rabbins s’étaient engagés, de très nombreuses vies auraient été sauvées. Il écrit que désirer Israël, c’est déjà y être.
Certains objectent : Israël est trop petit, trop cher. Comment le chapitre 4 y répond ?
D’abord : on peut vivre ailleurs qu’à Jérusalem ou Tel-Aviv, louer sans être propriétaire. Ensuite : la Torah compare la Terre au cerf dont la peau s’étend pour contenir la chair. Et l’histoire dit que lors des fêtes, malgré la foule, chacun avait de la place.
Pourquoi dire que même celui qui faute en Israël est tsadik ?
Parce que la terre “vomit” ceux qu’elle ne veut pas. Rester ici, malgré les épreuves, est déjà un signe d’attachement et de mérite. Habiter en Israël, même imparfaitement, vaut plus que toutes les pratiques en exil.
Le Rav conclut le chapitre 4 sur “suivre le courant de l’Histoire”. Que veut-il dire ?
Il compare les Juifs aux poissons qui remontent le courant. Certains veulent résister, mais au bout du compte, tous les poissons rejoignent la mer. La mer, c’est Israël. L’Histoire est orientée, et la seule direction possible pour le peuple juif, c’est sa terre et non le Canada ou les USA.
Pourquoi parler de Moïse qui n’a pas pu entrer en Terre d’Israël ?
Pour souligner le contraste : même le plus grand des prophètes n’a pas eu ce mérite, alors que nous, simples Juifs, pouvons nous asseoir sur une balançoire dans ce même lieu, libres et paisibles. Cela doit renforcer notre conscience de l’immense privilège que nous avons.
Quelle tension se dessine entre le narrateur et son épouse ?
Le narrateur commence à ressentir une attirance profonde pour la Terre d’Israël, presque une vocation, tandis que son épouse, attachée à sa famille et à ses habitudes, refuse catégoriquement l’idée d’y vivre. C’est un des obstacles humains majeurs à l’Alyah qu’il faut savoir surmonter.
En quoi la Délivrance finale est-elle universelle ?
Elle ne vise pas seulement la liberté des Juifs, mais l’entrée des nations dans une ère de paix, la reconnaissance de D., le respect des 7 lois de Noé par tous. Le Temple futur sera une “maison de prière pour tous les peuples”.
Quelle image le rav utilise-t-il pour expliquer le rôle d’Israël ?
Israël est comparé au cœur du corps humain : si le cœur bat bien, tout le corps va bien. Si Israël accomplit sa mission, le monde entier en profite.
Pourquoi dire qu’Israël doit être “Roch li” et “Yashar El” ?
Parce que ces deux lectures du mot Israël résument sa vocation : être à la tête du monde, et notre devoir d’être des hommes droits, de corriger toutes les déviations de ce monde et donc d’être un partenaire de D. pour amener le monde vers son but tel que D. l’a pensé.
Que signifie la “douche d’eau pure” envoyée par D. ?
C’est l’image de la Torah d’Erets Israël, qui purifie progressivement les comportements et les conceptions du peuple. Après le retour physique, vient la transformation intérieure par la Torah.
Que signifie l’enseignement sur les trois shofarot ?
Ils symbolisent trois façons de revenir en Israël : Par conviction spirituelle et amour de D. (shofar noble), par un idéal national, même laïc (shofar moyen) ou par contrainte des ennemis (shofar impur).
La Délivrance arrive de toute façon, mais chacun doit choisir comment il y participe.
En quoi la Délivrance est-elle comparable à un accouchement ?
Comme l’enfantement, elle est précédée de douleurs mais débouche sur une naissance et une joie. La Shoah avant la renaissance d’Israël illustre ce parallèle : la souffrance précède la construction.
Pourquoi Israël ne peut pas être un pays où tout le monde étudie seulement la Torah ?
Parce qu’un pays a besoin de médecins, soldats, ingénieurs, commerçants… La Torah doit inspirer toute la société, mais celle-ci doit aussi fonctionner matériellement pour exister.
Pourquoi comparer les découvertes médicales à la résurrection des morts ?
Parce que prolonger la vie, c’est déjà participer à cette œuvre divine.
Quelle leçon tire-t-on de l’histoire de l’apprenti menuisier qui causa la destruction du Temple ?
Qu’on peut être “religieux” mais immoral. Respecter la loi stricte ne suffit pas si on manque de droiture. C’est cette corruption morale qui a précipité la destruction du Temple.
Qu’est-ce que la “Torah de vie” ?
C’est une Torah enracinée dans la joie, la lumière, la créativité, l’équilibre moral, débarrassée de la peur et de la superstition. Elle valorise la vie présente et non seulement l’au-delà.
Que signifie que la sortie d’Égypte est le “printemps de l’histoire” ?
C’est l’acte fondateur qui a mis fin à l’histoire figée de l’esclavage. Sans cette sortie, nous serions restés esclaves éternellement.
Pourquoi le rav parle-t-il de 12 fenêtres célestes selon le Ari Hakadoch ?
Pour rappeler que chaque tribu a sa voie particulière vers le ciel. C’est pourquoi il faut garder ses coutumes familiales : elles sont des canaux spirituels uniques.
Quelle image le personnage de Yossef utilise-t-il pour parler de l’Alyah ?
L’élastique : la Présence divine attire toujours ses enfants vers Israël. Même si des obstacles freinent, tôt ou tard, l’élastique ramène les Juifs.
Quel conseil donne le père au sujet de l’éducation des enfants difficiles ?
Ne pas chercher à tout contrôler, mais prier et lâcher prise. Ce qui compte, c’est de forger leur volonté et leur donner confiance en eux.
Pourquoi le rav insiste-t-il sur les légumes cultivés en Israël ?
Parce qu’ils ont “baigné dans la sainteté de la Terre d’Israël”. Les consommer, c’est comme être invité à la table du Roi, D. Lui-même.
Est-il préférable d’être végétarien selon le judaïsme ?
Dans l’idéal originel, au Gan Eden, l’homme ne mangeait que des fruits. La viande n’a été permise qu’après Noé, comme concession. Mais le problème n’est pas seulement ce qu’on mange, c’est la manière dont on traite les hommes : Rudolf Hess était végétarien, mais cruel.
Que veut dire le rav Israël par “la Guéoula est un processus” ?
Que la Délivrance n’est pas un miracle soudain. Elle progresse lentement, comme un arbre en hiver qui paraît endormi mais prépare déjà le printemps.
Pourquoi cite-t-il le Ramh’al et son horloge géante ?
Pour montrer que même les événements qui paraissent reculer ou aller “à l’envers” font avancer l’histoire de la Guéoula, comme des roues qui tournent à contre-sens mais font avancer les aiguilles.
Quels signes actuels de Guéoula le rav donne-t-il ?
La renaissance agricole d’Israël, les arbres fruitiers qui fleurissent : ce sont des preuves visibles, pas seulement de l’espérance abstraite.
Quelle différence fondamentale entre le lachon hakodesh et les autres langues ?
Les langues du monde sont arbitraires, simples conventions. Le lachon hakodesh exprime l’essence des choses : les lettres elles-mêmes participent à la Création.
Quelle comparaison donne le rav pour les mitsvot en diaspora ?
Comme le Petit Poucet qui laisse des cailloux pour retrouver sa maison : les mitsvot maintiennent la lumière et empêchent l’assimilation, jusqu’à ce que l’on revienne en Israël.
Et en Israël, qu’est-ce qui change ?
Les lettres de la néchama s’allument d’elles-mêmes. On n’est plus seulement en “mode survie” : l’âme individuelle se fond dans l’âme collective du peuple, connectée directement à la Source.
Quelle leçon se cache derrière l’histoire du riche Américain et de la “fiancée enlaidie” ?
Que la Terre d’Israël “choisit” qui elle veut accueillir. Parfois elle se fait belle, parfois elle repousse. L’attachement sincère est la clé : sans amour véritable, la Terre peut décourager celui qui vient.
Pourquoi certains sages ont-ils dit ne pas vouloir vivre à l’époque précédant le Mashiah ? Parce que cette période, appelée h’evlé Mashiah’ (les douleurs de l’enfantement messianique), est une époque de bouleversements et de souffrances intenses.
Que ressent Suzanne en Israël qu’elle ne ressent pas ailleurs ?
Une “connexion” particulière, une proximité avec le divin et le peuple juif qu’elle n’a jamais perçue même dans d’autres lieux religieux ou spirituels.
Quelle est la réponse du rav sur cette connexion ?
La Cheh’ina ne se révèle pas à l’individu isolé mais au Klal, au peuple d’Israël. Habiter en Israël, c’est se relier à l’âme collective et à travers elle, au divin.
Comment le chant Leh’a Dodi est-il lié à Israël ?
Écrit par Rabbi Shlomo Elkabets à Safed, il est souvent perçu comme un chant d’accueil du Shabbat, mais la plupart de ses versets parlent en réalité du retour à Sion et de la reconstruction de Jérusalem.
Pourquoi Rabbi Akiva compare-t-il les Juifs aux poissons dans la rivière ?
Parce que les poissons ne peuvent pas vivre hors de l’eau, de même qu’Israël ne peut pas survivre sans Torah. La Torah n’est pas un “plus” mais l’oxygène du peuple juif.
Quelle leçon de Nathan Sharansky illustre ce passage ?
Qu’un homme est libre non pas par sa condition extérieure mais par sa fidélité intérieure à ses valeurs. Fidèle à sa vérité, Sharansky était libre même en prison.
Pourquoi certains enseignements semblent déjà connus par la femme du narrateur ?
Parce que, selon la tradition, l’âme apprend la Torah dans le ventre maternel. À la naissance, un ange fait oublier, mais tout réapparaît comme un écho familier lorsque l’on étudie.
Pourquoi David demandait-il de “vivre dans le Temple” alors qu’il était roi et guerrier ?
Parce qu’il voulait que chaque acte de sa vie — politique, militaire, familial — reste connecté à la dimension divine, comme s’il se tenait devant le Temple.
Que vit le narrateur après l’accident ?
Il a l’impression d’arriver dans un monde lumineux, se demande s’il est mort ou en coma, et prie intensément pour rester en vie afin de connaître son enfant et habiter Jérusalem.
Quelle décision radicale propose-t-il à sa femme ?
De lancer immédiatement la procédure d’Alyah : informer son patron, résilier leur logement, contacter un agent immobilier pour trouver un appartement à Jérusalem.
Quelle est la réaction de sa femme ?
Elle est sceptique : toute sa famille est en France, elle craint pour l’avenir matériel, professionnel et sécuritaire.
Quelle image utilise-t-il pour décrire la Délivrance (Guéoula) ?
Celle d’un cerf qui avance caché, puis apparaît soudain, ou d’un barrage qui cède après de petites fissures : lente préparation puis déversement rapide.
Comment voit-il son rapport à la réussite matérielle ?
L’accident l’a transformé : il ne rêve plus de carrière ou de luxe, mais seulement de réussir sa vie en vivant en Israël, même modestement.
Quel est l’argument de sa femme concernant l’éducation des enfants ?
Elle craint l’influence des Juifs non-religieux en Israël, préférant la clarté de l’identité juive en diaspora.
Comment répond-il à cette inquiétude ?
En expliquant que la Terre d’Israël purifie ses habitants comme le miel pur provient de l’abeille impure, et que même les Juifs éloignés contribuent à la Guéoula.
Quelle distinction établit-il entre deux types de personnalités ? Ceux qui aiment la stabilité et progressent doucement, et ceux qui n’ont pas de repos, qui peuvent chuter ou s’élever très haut. Il se reconnaît dans les seconds.
Quelle Torah découvre-t-il lors de son voyage en Israël ?
La Torah hagoélet, la Torah collective propre à Erets Israël, qui dépasse une approche individualiste et bouleverse sa vision.
Pourquoi dit-il que la possession matérielle ne lui apporte plus de joie ?
Parce qu’après avoir goûté à la grandeur de la Torah d’Israël, les plaisirs du confort (voiture, penthouse, steak…) lui paraissent dérisoires.
Qu’apprend-il de nouveau sur la téchouva ?
Qu’elle n’est pas seulement humaine ou post-faute, mais un flux divin constant, un retour de D. vers Son monde, qui pousse toute chose à s’améliorer.
Quelle image donne-t-il pour illustrer la téchouva cosmique ?
Celle d’un bébé arraché au ventre de sa mère : déconnexion, puis retour nourricier. Ainsi le monde, déconnecté de sa source, est revitalisé par le flux divin.
Le chapitre 15 ouvre sur le 07 Octobre. Pourquoi le narrateur parle-t-il de « soudure » (milh’ama / alh’ama) ?
Parce que la guerre, au-delà de la douleur, a ressoudé le peuple juif comme un seul homme, à l’image du Sinaï.
Quelle image est utilisée pour parler du peuple d’Israël ?
Celle du lion : longtemps passif en exil, mais qui se relève avec une force irrésistible. Les soldats en sont les dents et le rugissement.
Quelle interprétation est donnée au combat à Gaza ?
Comme un travail de purification du monde, arracher les « épines » du mal, et accomplir une étape prophétique vers la Guéoula.
Que dit-on aux soldats sur leur mission ?
Qu’ils sont les instruments de D., qu’ils ne doivent pas culpabiliser d’agir avec force, car leur combat vise à sanctifier le Nom divin.
Pourquoi le narrateur insiste-t-il sur les pensées positives ?
Parce que chaque pensée, chaque acte de chaque Juif influence la force collective du peuple, surtout en temps de guerre.
Quel parallèle est fait avec Hanouka ?
À Hanouka, les Maccabim se sont battus et D. les a aidés. Aujourd’hui aussi, Israël doit agir, et prier pour l’aide divine, pas attendre des miracles passifs.
Pourquoi la marche de la Guéoula est-elle comparée à un tango ?
Parce qu’il y a des pas en avant et des pas en arrière, comme en Égypte. Mais chaque recul prépare une avancée décisive.
Pourquoi comparer Israël à Joseph ?
Comme Joseph emprisonné puis élevé au sommet, Israël passe de l’humiliation à la responsabilité mondiale, porteur d’une vision morale.
Comment l’opération « Am kélavi » est-elle interprétée ?
Comme un moment historique : Israël assume sa mission divine d’éliminer Amalek et de clarifier le bien et le mal dans le monde.
Quelle importance a l’unité des Juifs de diaspora et d’Israël ?
Elle est vitale : D. utilise même l’antisémitisme comme un réveil, pour rappeler aux Juifs que leur place est en Terre d’Israël.
Quelle phrase pourrait résumer le chapitre 16 ?
« Nous ne sommes plus un agneau parmi soixante-dix loups, mais un lion debout, rugissant, qui écrit une nouvelle page de l’Histoire d’Israël. »
Qu’est-ce que la émouna ?
Ce n’est ni une idée intellectuelle ni un simple sentiment. La émouna, c’est l’attachement à D., c’est la vie elle-même : le Divin qui se manifeste en moi.
En quoi la émouna diffère-t-elle de la foi telle qu’on la traduit souvent ?
La foi peut sembler abstraite, théorique. La émouna est un vécu concret, une certitude intérieure, une expérience d’être relié à D. qui dépasse toute démonstration.
Quelle est la clé pour hâter la Délivrance ?
L’union d’Israël. Quand Juda accepte de se sacrifier pour Benjamin, quand un laïc est prêt à se sacrifier pour un h’arédi et inversement, le Mashiah est proche.
Quel horizon se dessine après les épreuves ?
Un monde de tov, où l’on chantera comme à la mer Rouge, où l’on construira des maisons pour des familles et non pour cacher des armes, où la Torah brillera pour toute l’humanité depuis Jérusalem.